Quatrième de couverture
L'Antarctique. À la tête d'une mission scientifique française, le professeur Simon fore la glace depuis ce qui semble une éternité. Dans le grand désert blanc, il n'y a rien, juste le froid, le vent, le silence. Jusqu'à ce son, très faible. À plus de 900 mètres sous la glace, quelque chose appelle. Dans l'euphorie générale, une expédition vers le centre de la Terre se met en place. Un roman universel devenu un classique de la littérature mêlant aventure, histoire d'amour et chronique scientifique.
La Nuit des temps est un roman qui traînait dans ma Pàl depuis des mois sans que je daigne m’y intéresser (la faute à sa couverture par franchement aguicheuse sans doute) (oui je sais je suis superficielle mais au moins je l’assume). Cependant, ayant emprunté ce livre à un ami, je me devais de lui rendre et j’ai fini par me forcer à le lire.
Je dois vous faire une confidence : ne vous fiez jamais à la couverture d’un livre. Jamais.
Si le début est quelque peu longuet, rapport aux nombreux détails techniques et géologiques que nous livre l’auteur, je peux vous promettre qu’une fois dans vos mains ce livre ne vous quittera plus.
Quoi que vous fassiez, que vous soyez en soirée ou au travail vous ne pourrez pas vous empêcher d’y penser et de vouloir connaître la suite. C’est en tout cas ce qui m’est arrivé. L’auteur, réellement talentueux au passage, manie le suspens comme un samouraï son katana. Il a su m’envoûter comme rarement j’ai pu l’être, c’est simple, je n’avais qu’une envie : lire, lire pour découvrir le fin mot de cette fabuleuse histoire.
Barjavel est également un écrivain hors pair, je pense qu’il faut le dire, car s’il y a une chose qui fait qu’un bon livre devient un coup de coeur, pour moi, c’est la qualité du style de l’auteur. Et incontestablement, Barjavel écrit merveilleusement bien.
Cependant, à ces qualités de pure forme s’ajoute un ingrédient phénoménal à ce livre : l’histoire (non sans blague ?!). Mais je ne parle pas que du récit en lui-même, ça va plus loin ; Barjavel a su créer un monde, un univers qui, tout en ressemblant au notre n’est pas tout à fait celui que nous connaissons, un univers magnifique où se passe des choses encore plus grandioses.
Je ne vous en dirais pas plus, je ne veux pas vous gâcher ce si beau roman mais vraiment les amis, Roméo et Juliette à côté, c’est de la rigolade.
Ce livre est majestueux, ce livre est éblouissant, ce livre est ahurissant. Il nous porte bien au-delà de nos horizons habituels et nous oblige à nous remettre en question, nous pauvres petits lecteurs abasourdis.
Ce livre est magnifique, ce livre est atroce. Lisez-le.
P.S : petite pensée à cet inconnu qui, dans l’avion me ramenant de Malte, m’a fortement conseillé cette lecture. Merci, j’ai passé un très beau moment.
Un passage : "Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit de merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me parait aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé."
7,30€
416 pages