La fin de la solitude, Benedict Wells


« Une enfance difficile est comme un ennemi invisible ; vous ne savez jamais quand il va se retourner contre vous. »

Jules n’a rien en commun avec ses frères et sœurs, Marty et Liz. Rien à part le tragique accident de voiture qui leur ôte leurs parents, alors que l’aîné de la fratrie n’a pas même douze ans. Après le drame, les orphelins deviennent des étrangers les uns pour les autres.
Jules, autrefois si sûr de lui, devient le plus solitaire des trois. Il évolue dans un monde imaginaire avec pour seule amie Alva, la mystérieuse Alva.
Les années passent. Mais le passé sera toujours là pour les rattraper.





Je remercie les éditions Slatkine & co pour cet envoi.


Dans ce roman on suit l'histoire de Jules, narrateur et homme sensible au passé difficile. On peut dire que mon attention a été retenu par la façon dont le récit est agencé : on découvre l'histoire de Jules à la manière d'un patchwork de souvenirs et c'est à nous de recréer le lien. Et des souvenirs c'est pas ce qu'il lui manque à Jules... Ils sont tous là, en vrac, bien éparpillés. Mais l'histoire se construit et petit à petit la toile se tisse. Je me suis laissée prendre au jeu, me laissant porter par ma curiosité envers Jules.

C'est bien l'intrigue plus que la plume de l'auteur qui m'a tenu en haleine. J'avoue ne pas avoir accroché aux tournures de phrases un brin froides et impersonnelles de Benedict Wells. 
J'étais plus spectatrice qu'actrice du récit, je me sentais comme une observatrice un peu détachée. C'est d'ailleurs bien ce que je reproche à ce livre : je n'ai pas ressenti d'émotions, je n'ai pas vibré alors qu'il y avait clairement matière pour !


En bref, un roman qui ne m'a pas transcendé mais intéressant et peu commun.


Un passage : "Alva était très réservée. Nous sommes allés plusieurs fois au restaurant ensemble, mais elle était presque timide, elle ne disait quasiment rien, au début. Normalement, dans ces cas-là, je me sens obligé de lancer la conversation, et peut-être aussi de me mettre un peu en scène. Mais en sa présence, j’ai savouré le silence en moi, pour la première fois. C’était comme une main fraîche sur un front brûlant."


20,00 €
285 pages

Gump & cie, Winston Groom



Un peu plus vieux et, à sa façon, un peu plus sage qu’avant, Forrest n’a cessé de courir. C’est maintenant les années 1980 qu’il va devoir traverser, l’époque où le culte du moi, de la réussite et du libéralisme succède à tous les espoirs collectifs de la décennie précédente. Seul avec son fils à élever, Forrest voudrait bien, lui aussi, avoir sa part du gâteau. Après une tentative avortée dans le sport, de nouvelles tribulations l’attendent, depuis la vente d’encyclopédies jusqu’à quelques rencontres avec les grandes figures de l’époque Reagan et Bush, en passant par l’invention d’une recette miracle pour Coca Cola, la chute presque involontaire du mur de Berlin et la capture de Saddam Hussein. À la fin, n’en doutons pas, Forrest sera de nouveau entré dans l’histoire de son temps.




Je remercie les éditions Cherche-Midi pour cet envoi.


Forrest Gump... en voilà un qu'on ne présente plus ! Que vous ayez lu le livre racontant ses aventures ou vu le film les illustrant, ou rien de tout cela, vous ne pouvez pas ne pas connaître ce personnage mythique incarné par Tom Hanks au grand écran.

Personnellement, Forrest Gump est l'un des rares films que j'ai vu plusieurs fois. Je l'ai adoré et c'est bien pour cette raison que j'étais curieuse de lire ce second tome (bien que je n'ai pas lu le premier).

Autant vous le dire tout de suite, j'ai énormément apprécié renouer avec Forrest et ses frasques rocambolesques. Ce qui m'a le plus charmé c'est sans doute de retrouver le ton inimitable de Winston Groom : mordant et décomplexé, quel plaisir à lire !

Ajoutez à cela une plume légère et piquante et vous obtiendrez un roman savoureux qui se lit tout seul. Sans oublier que Forrest Gump est un personnage haut en couleurs et au fort potentiel attachant. Mais il n'y a pas que lui ! Les personnages secondaires sont du même acabit : délicieusement originaux et décalés, je les aie trouvé parfaits !

En bref, si vous avez aimé le premier tome ou le film, Gump & cie est fait pour vous : dans le prolongement de Forrest Gump, je vous garantis qu'il vous fera passer un bon moment de détente !


Un passage : « Que je vous dise : tout le monde fait des erreurs, sinon on mettrait pas de serpillière sous les crachoirs. Mais si je peux vous donner un conseil, c'est de jamais laisser quelqu'un faire un film sur votre vie. »

21,00 €
256 pages

Les quatre gars, Claire Renaud


Dans la famille, on est quatre gars – et des gars pas très cordiaux. Il y a mon papi, mon père, mon grand frère Yves et moi, 9 ans, Louis. On vit à Noirmoutier – on récolte du sel et on le vend sur le marché. La mer nous sale, nous nourrit, nous apaise et nous éblouit.

Chez nous, ça ne parle pas, ça rit peu. Il faut dire que les femmes sont parties une à une. Depuis, Papa vit comme un bernard-l’ermite dans sa coquille. Papi parle au fantôme de mamie quand il veut un avis sur la cuisson des crêpes. Yves, lui, est accro à la muscu.
Et moi ? Ben, moi, j’aimerais bien croire que cette vie, on peut faire mieux que presque la vivre.


Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi.
Les Quatre gars ce sont quatre hommes, 3 générations, une famille qui a explosé. La famille Dégâts rapport à leur tendance à ne rien faire comme les autres et à ne pas passer inaperçus.
Je les ai adoré ces hommes et ce garçon. On suit l'histoire de Louis, jeune garçon débrouillard et à l'esprit vif et malicieux, qui a à coeur de réparer le coeur brisé de son bourru de père. Tâche ardu s'il en est ! Avec l'aide de son grand-père au grand coeur ils vont échafauder mille et une stratégies, toutes pleines de bons sentiments et d'amour. Les Quatre gars c'est un livre qui se lit d'une traite, avec plaisir et gourmandise. C'est un livre qui m'a donné de l'espoir, de la joie, c'est un livre qui fait du bien. Oui vraiment, ce roman est rempli de tendresse et d'optimisme. 
De toute façon je ne pouvais qu'apprécier ce roman puisqu'il se passe à Noirmoutier, île où j'ai fêté mes 15 ans (j'ai toujours une étoile de mer séchée que j'avais ramenée après l'avoir trouvé morte sur la plage).
En bref, un roman haut en couleurs et débordant de bonnes ondes : encore un livre de chez Sarbacane que je recommande vivement.
Un passage : « Ce n'est pas un hasard si les larmes sont salées : c'est comme la mer. La mer nettoie. Quand tu te baignes, tu as l'impression que tu te purifies, que tu laisses toute ta saleté du corps mais aussi de la tête, toutes tes mauvaises pensées et tes peurs dans les vagues qui repartent au loin, chargées de crasse et de soucis. » 
192 pages
15,50 €

L'artiste du dimanche - 5


Dans ce rendez-vous, je vous présente un dimanche sur deux une découverte artistique. N'hésitez pas à me rejoindre dans ce rendez-vous car c'est bien connu, plus on est de fous plus on rit ! 

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Aujourd'hui, je viens vous faire découvrir un artiste qui n'aurait pas dû me plaire moi qui aime tant l'impressionnisme... et pourtant, le travail d'Alexandre Cabanel me fascine !

Extrait d'un article paru sur Le monde : "Alexandre Cabanel (1823-1889) est l'archétype du peintre officiel, Prix de Rome, gloire du Salon, professeur à l'Ecole des beaux-arts de Paris, favori du pouvoir, portraitiste et décorateur pour quelques grandes familles. Pour lui posent Napoléon III et un nombre élevé de dames fortunées, françaises et américaines, car sa gloire est internationale. Il exécute des cycles allégoriques pour les hôtels particuliers de l'industriel Say et du banquier Pereire, une Vie de Saint Louis sur l'un des murs du Panthéon. Il incarne à la perfection l'artiste académique, celui avec lequel ses contemporains Courbet et Manet ne peuvent rien partager."

Pour lire l'article en entier c'est par ici.

La célébrité lui vient avec la Naissance de Vénus exposée au Salon de 1863 qui est immédiatement achetée par Napoléon III pour sa collection personnelle et qui entre au musée du Luxembourg en 1881 (le tableau est conservé à Paris au musée d'Orsay). Il passe un contrat avec la maison Goupil pour la commercialisation de reproductions en gravure de la Naissance de Vénus.

En tant que peintre officiel et membre du jury, où il fait preuve d'une farouche opposition à l'égard de toute tendance novatrice, Cabanel est régulièrement critiqué et mis en opposition avec les naturalistes et les impressionnistes, en particulier avec Édouard Manet dont Le Déjeuner sur l'herbe avait été refusé au Salon de 1863, alors que Cabanel triomphait avec sa Naissance de Vénus.

Sources : wiki

« De tous les peintres académistes, Cabanel fut à la fois le plus adulé du public et le plus critiqué »
— Jean Nougaret, Académie des sciences et lettres de Montpellier.



La fille de Jephté - 1879



Portrait de la comtesse de Keller - 1873



Portrait de Mary Victoria Leiter - 1887



Portrait d'Olivia Peyton Murray Cutting - 1887

Les derniers jours de l'émerveillement, Graham Moore

New York, 1888. Les lampadaires à gaz éclairent les rues de la ville, l’électricité en est à ses balbutiements. Celui qui parviendra à en contrôler la distribution sait déjà qu’il gagnera une fortune considérable et sa place dans l’histoire. Deux hommes s’affrontent pour emporter la mise : Thomas Edison et George Westinghouse. Tous les coups sont permis. Lorsqu’un jeune avocat, Paul Cravath, aidé par le légendaire Nikola Tesla, se mêle à ce combat homérique, il va bientôt se rendre compte qu’autour de lui toutes les apparences sont trompeuses et que chacun a des intentions cachées.



À la façon d’Erik Larson, Graham Moore s’est appuyé sur des documents historiques peu connus pour nous livrer un récit d’une incroyable efficacité, qui se lit comme un thriller, tout en offrant une profondeur passionnante à ces personnages qui ont façonné notre modernité. Une formidable histoire où l’on constatera que la réalité dépasse toujours la fiction.

Je remercie les éditions Cherche-Midi pour l'envoi de ce roman.

Je dois bien avouer qu'à première vue, l'histoire, aussi mouvementée soit-elle, d'un procès sur la légalité de la commercialisation d'ampoules par G. Westinghouse ne m'emballait pas plus que ça. 
Et pourtant... c'était sans compter sur le talent de Graham Moore.

L'auteur a en effet su insuffler de la force et de la consistance à ses personnages tout en mettant en place un intrigue menée tambours battants. Entre mensonges, dissimulations et coups bas, deux hommes (Thomas Edison et George Westinghouse) sont prêt à tout pour obtenir le contrôle de la distribution de l'électricité. Il faut dire que l'enjeu est colossal : alors que l'électricité n'en est qu'à ses balbutiements, beaucoup ont déjà flairé son potentiel (et l'Histoire montre qu'ils ont eu raison !).

Graham Moore nous transporte au coeur de cette bataille judiciaire à l'aide de sa plume crue et acérée. J'ai dévoré ce petit pavé en un rien de temps !

Et bien que ce roman soit une fiction, il est basé sur des faits réels : je ressors donc de cette lecture avec le sentiment bien fondé d'avoir élargi ma culture.

En bref, un roman instructif et captivant qui m'a beaucoup éclairé (c'est le cas de le dire) sur l'histoire de l'électricité.


Un passage : "Il assura son père qu'il avait bien l'intention de se marier, mais que pour l'instant il était accaparé par son travail. Ne valait-il pas mieux se faire un nom avant de prendre femme?

- Non ! répondit Erastus. Il ne faut pas chercher une femme qui t'aime pour ton nom. Elle doit t'aimer pour ce que tu es !"

22 €
512 pages

Moi après mois... Mai 2018


Se rendre compte au milieu du mois de mai qu'on a pas posté son Moi après mois d'avril // En même temps il a été tellement chargé ce mois ! // Deux examens, rendre son appartement Osloïte, dormir et faire la fête sur un bateau de croisière, découvrir 3 villes de 3 pays différents en 10 jours... // Stockholm, Helsinki et St-Petersburg, oui oui Messieurs Dames, mes New Balance ont foulé le sol russe // De quoi rendre le retour en France délicat // Même très délicat quand le coeur s'en mêle //  Visiter la sublime Abbaye de Fontevraud // Vouloir reprendre Youtube sérieusement pendant mes 4 mois de vacances // Se rendre compte que son appareil photo bug // Prendre 25 ans pour le faire réparer // Résultat : une vidéo en un mois ! // Mais le compte Instagram s'est refait une beauté // Sans prise de tête pour autant // Faut pas non plus me faire perdre mon temps, ce réseau est terriblement ingrat // Larguées // Un film vraiment drôle // Du travail qui tombe du ciel // On dit merci Papa // Faut bien s'occuper // Tomber sur Avatar à la télé // Etre touchée par le profond message écologique derrière ce film // Déjà penser à repartir en voyage // Se dire qu'une semaine en Bulgarie serait bien sympa // C'est ça la magie d'Erasmus, on se fait des amis dans le monde entier // La fête des mères dans un joli restaurant // Les vacances qui se dessinent sérieusement à l'horizon... Ça sent le sud de la France à plein nez !