Depuis sa rue de Comanche Street, à Long Island, Katie Hanson fait partie de cette jeunesse qui regarde de loin le rêve américain. Alors qu’en 1972 commence son dix-huitième été, que les soirées rallongent, que les rues et la plage s’animent, elle a le sentiment que sa vie reste en suspens. Ses pensées sont ailleurs, tournées vers sa mère qui l’a abandonnée, et vers Luke qu’elle aime secrètement et qui revient, transformé, de deux ans au Vietnam. Entre les confidences de ses meilleures amies et les soirées au bar de l’hôtel Starlight ou le jukebox entonne les classiques de l’époque, il y a pourtant de quoi la divertir. Mitch, vétéran à la jambe de bois qui noie son traumatisme dans l’alcool, y a élu domicile. Tous deux se lient d’amitié. Sous la chaleur écrasante et moite, le temps semble suspendu et propice à la réflexion sur la route à prendre, sur ceux qui nous entourent et que l’on va quitter. Avec toute sa fragilité et sa fantaisie, Katie porte à bout de bras ce roman poétique et émouvant qui évoque ces vieux Polaroïd aux couleurs défraîchies que l’on regarde avec nostalgie et tendresse.
Je remercie les éditions Robert Laffont pour ce joli envoi.
Autant vous prévenir tout de suite ma chronique sera assez brève et pour cause, je suis totalement passée à côté de ce roman. Je suis, pour ainsi dire, restée imperméable à son ambiance so 70's. C'est simple à expliquer : je ne me suis pas du tout reconnue dans Katie, que ce soit dans ses choix de vie, dans son caractère ou ne serait-ce que dans sa façon de voir le monde. Cet univers de drogue, sexe et rock'n'roll dans lequel elle se traîne ne m'a pas franchement enthousiasmé. Je n'ai pas non plus spécialement aimé suivre ses états d'âme sans fins et n'aboutissant jamais à rien. Je crois que je n'ai pas compris où l'auteure voulait en venir, ni ce qu'elle voulait nous dire. De plus, moi qui ai souvent un problème avec les fins je n'ai clairement pas apprécié celle-ci. J'ai eu le sentiment que quelqu'un me racontait une histoire de façon à la fois détaillée et décousue et ce, sans prendre le soin de la finir. Relativement frustrant, non ?
Toutefois, je ne remets pas du tout en cause la qualité de ce roman ni le talent certain de l'auteure à manier les mots. C'est juste que je n'ai pas accroché à cette histoire, à cette atmosphère lugubre, à ces personnages froids et détachés, s'enfonçant sans fin dans la spirale de la misère et de la drogue : cette histoire n'était pas faite pour moi voilà tout.
En bref, ce roman n'a pas su me convaincre mais je vous conseille tout de même de tenter cette lecture si le résumé vous plaît, qui sait, il vous correspondra peut être plus qu'à moi.
Un passage : "Liz et moi avions grandi à Elephant Beach, mais Nanny et ses cousins étaient des gens de la ville, de Washington Heights, là-bas au bout de Manhattan. Leurs parents étaient partis pour les préserver des gangs, de la drogue et autres mauvaises influences, mais les gosses avaient ramené tout ça avec eux."
414 pages
20 €