Voici une nouvelle chronique en cette fin de soirée plutôt tardive. Mais avant de vous laissez la découvrir je dois vous raconter quelque chose. J'ai eu il y a quelques minutes la plus grande frayeur de ma vie. Tenez vous bien. J'ai effacé mon blog. Oui oui. Je me suis embrouillée dans les adresses mails et hop! j'ai fait supprimer. C'est là que je me suis rendu compte à quel point ce blog comptait pour moi et combien je n'ai pas envie de le perdre. Jamais. Et ce blog ne serait rien sans vous, qui me lisez et me laissez des commentaires qui me réchauffe le coeur à chaque fois.
Voila alors je tenais à vous dire un grand MERCI.
Et après cette affreuse péripétie je peux assurer que vous risquez de me lire pendant encore un bon bout de temps :)
***
Quatrième de couverture :
Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n’a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l’écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu.
Si ce roman est presque entièrement dialogué, c’est qu’aucune forme ne s’apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l’interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
Dans ce premier roman d’une extraordinaire intensité, Amélie Nothomb manie la cruauté, le cynisme et l’ambiguïté avec un talent accompli.
Ce livre est arrivé dans ma PAL il y a quelques mois, à l'occasion du mini-swap wish-list. Le choix de ma swappeuse m’avait beaucoup plu même si j’ai déjà eu plusieurs surprises (bonnes comme mauvaises) avec Amélie Nothomb : avec elle on ne sait jamais à quoi s'attendre. C'est sans doute ce qui fait son charme.
Bref. Le roman débute avec une petite mise en situation puis les interviews de journalistes triés sur le volet s’enchaînent. Il faut savoir que tout le roman ou presque est constitué de dialogues : cela ne m'a pas gêné, au contraire, j'ai trouvé que ça ajoutait une certaine originalité au roman bien qu'il n'en manque pas, je vous le garantit.
Au début du roman j'avoue ne pas avoir été embarquée plus que ça, je lisais les pages sans vraiment entrer dans le livre. Pire, au fur et à mesure de ma lecture je m'ennuyais de plus en plus, me demandant franchement où Amélie Nothomb voulait en venir à la fin ! Vers le milieu du livre je me suis même dit que ce livre serait une déception de plus, que vraiment je ne voyais pas ce que les gens lui trouvait... Grosse déprime quoi ^^'
Quand soudain... La magie Nothomb a opéré *o* Non sans blague, l'histoire est devenue follement intéressante, captivante même, je ne pouvais plus lâcher ce livre qui me tombait pourtant presque des mains à peine quelques pages en avant ! Je n'en revenais pas (et je n'en reviens toujours pas), d'un coup je voulais à tout prix en savoir plus sur ce Prétextat Tach qui m'agaçait voire me rebutait carrément au début du livre. Il faut dire que ce personnage est pour le moins... étonnant. Complètement immergé dans son monde, sans liens avec l'extérieur, replié sur lui-même, arrogant... Mais ce qu'il s'est mis à raconter vers la fin du livre m'a littéralement fasciné. Je voulais ABSOLUMENT connaître le fin mot de l'histoire.
L'autre personnage intéressant et qui, lui, m'a plu dès le début est la dernière personne qui interview Prétextat. C'est elle l'élément déclencheur qui crée une véritable surprise et qui, finalement, enrichit considérablement le roman lui donnant à mon sens, tout son intérêt.
En conclusion, je suis retombée dans mon amour pour Amélie Nothomb. Si vous aussi en lisant "Hygiène de l'assassin" vous êtes tenté de le jeter par la fenêtre, de le brûler sauvagement ou bien d'arracher chacune de ces pages une à une et les manger... Ne le faîtes pas. D'abord pour votre santé et ensuite parce qu'il se pourrait bien qu'il vous surprenne !
Un passage: "-Vous seriez né condamné ?
- Oui,
monsieur, comme un vrai héros tragique. Qu’on vienne encore me parler de la
liberté humaine.
- Quand
même, vous avez bénéficié d’un sursis de quatre-vingt-trois ans.
- D’un
sursis, exactement.
- Vous
ne nierez pas que vous avez été libre, pendant ces quatre-vingt-trois années ?
Par exemple, vous auriez pu ne pas écrire…
- Est-ce
que, par hasard, vous me reprocheriez d’avoir écrit ?
- Ce
n’est pas ce que je voulais dire.
- Ah. Dommage, j’allais
commencer à vous estimer."
5.60€
222 pages
Supprimer ton blog ! je vois que tu as pu le récupérer heureusement, je serais affolée si ça m'arrivait. Pour Amélie, je n'ai pas envie de lire ses romans, par contre je lis tous ses récits autobiographiques.
RépondreSupprimerOui j'étais en panique totale >.<
SupprimerC'est vrai que ces récits autobiographiques sont ces meilleurs écrits :)
Aie pour le supprimer ton blog!!
RépondreSupprimerPour Hygiène de l'assassin, c'est pour moi du grand Nothomb, que je ne suis pas sure de retrouver un jour.
Comme Aifelle, j'ai une nette préférence pour ses récits autobiographiques.
Nous sommes d'accord :)
SupprimerIl faudrait que je lise un livre de cette auteure!
RépondreSupprimerOui je te le conseille :)
SupprimerJ'aimerais bien commencer à lire du Amélie Nothomb... au moins pour me faire une idée. Aurais-tu un de ses livres en particulier à me conseiller pour commencer ? :)
RépondreSupprimerHum... Je dirais Métaphysique des tubes suivi de Stupeurs et tremblements (ou l'inverse je ne sais plus trop) :) Je les avais beaucoup aimés !
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