Mona, une jolie veuve, mène avec sa fille et sa soeur une
existence paisible. L'irruption d'un homme dans leur vie trouble cet
équilibre. La soeur de Mona a connu cet homme, autrefois. Elle n'en
a jamais rien dit à personne. Avec une lucidité amère, elle observe
l'intrus semer le chaos dans leur intimité. Les trois femmes se déchirent.
Lorsqu'elles voudront se débarrasser de l'importun et recouvrer leur
tranquillité, il sera trop tard. Le désir, la jalousie et la méfiance
auront effectué leurs ravages.
Impressions :
Tout d'abord, je ne sais pas si vous vous en souvenez mais ce
livre faisait parti de ma "Pile à lire" de mai. J'avais indiqué que
c'était un livre récupéré du CDI de mon lycée. Pour être honnête je n'en
espérais pas grand chose, me disant que je n'avais pas pu le récupérer par
hasard. Et bien pour mon plus grand plaisir, je me suis trompée haha
Même si je n'irais pas jusqu'à dire que ce livre est un
chef-d'oeuvre, je pense qu'il mérite d'être lu.
Clémence de Biéville a un style d'écriture agréable, fluide. Ces
phrases sont simples mais ponctuées de délicatesse et jolies métaphores. Ce qui
est finalement assez paradoxale vu le contenu du livre. Celui-ci mêlant
amertume, mensonges (ou non-dit), trahison et petits coups de poignards
dans le dos. Un régal, quoi ^-^
De plus, on suit bien l'évolution des personnages principaux
étant donnée que le récit tourne principalement autour d'eux (mais ça
n'a rien d'ennuyant, au contraire). En fait plus l'intrigue se ressere,
plus on cerne les personnages et on les comprend (ou pas) et on
s'attache (ou on les déteste). Et puis, même si on sent que quelque chose
va arriver, l'élément final reste une surprise ce qui est véritable
qualité pour un roman.
Pour finir je dirais que ce livre se lit aussi bien en hiver au
coin du feu, qu'à la plage (alors vu le temps qu'il fait vous n'avez plus
d'excuses haha)
Un passage : "Elle se
sentait coupable d'être heureuse tandis que je ne l'étais pas. Il lui semblait
que le sort la comblaitde façon imméritée, et qu'il en avait toujours été
ainsi, dès notre enfance. Elle était plus jolie, plus gâtée. Les adultes se
penchaient sur elle, la choyaient, la cajolaient. Personne ne s'intéressait à
moi, sauf Mona, qui me jugeait meilleure, et plus douée. Elle était seule à me
connaître et se demandait parfois si elle n'était pas seule à m'aimer. Le
sentiment qu'elle bénéficiait d'une injustice empoisonnait sa conscience."
Autre :
L'amour en grippe est le quatrième roman de Clémence de Biéville.
Son dernier ouvrage, Le meilleur des mariages, a obtenu le prix Cazes-Brasserie
Lipp.
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