Les cancres de Rousseau, Insa Sané


C’est l’année ou jamais pour Djiraël. Il est en terminale et il a la chance de se retrouver dans la même classe que ses potes de toujours : Armand, Sacha, Rania, Doumam et Jazz. En plus, le prof principal, c’est Monsieur Fèvre – le seul prof à s’intéresser à eux… Il ne manque au bonheur de Djiraël qu’un baiser de Tatiana, qu’il convoite depuis la Seconde. En tout cas, Djiraël a décidé que cette année serait inoubliable. Aussi, quitte à se mettre l’administration à dos, il fera en sorte que l’éclate passe avant le baccalauréat. Le bonheur ne se conjugue pas au futur… Sauf que Monsieur Fèvre va avoir besoin d’aide. Et qu’il faudra donc, pour Djiraël, faire le choix entre sa quête d’amour, son intérêt personnel, les promesses faites à ses amis, et la nécessité d’agir selon son devoir. Parfois, on a décidé d’un truc et finalement on fait tout l’inverse.





Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi.

Les cancres de Rousseau… Au premier abord on ne peut pas dire que le titre me parlait beaucoup… Et puis, dès les premières pages on comprend à qui on a à faire : les cancres ce sont des jeunes des cités et Rousseau n’est autre que leur lycée classé en ZEP. Ca y est, l’ambiance est posée ! S’ensuive des rires, de larmes, de la violence oui c’est vrai, de la violence à ne plus savoir qu’en faire et de la rage aussi, à en avoir le souffle coupé… Et pourtant bien au-delà de cette violence, on sent l’amitié, la vraie, la dure, la pure, celle qui donne des ailes et de la force. 

Djiraël et sa bande sont en terminal et cette année ils ont décidé que ce serait la leur. Et pour ça ils ont un plan… 
Ce livre m’a fait sourire, ce livre m’a ému. On est happé par les mots puissants d’Insa Sané, frappé par sa justesse. Oui, ce livre tape là où il faut, comme il le faut. Il est suivi de trois autres tomes et j’ai bien envie de les lire !


En bref, un roman fort, criant de vérité et terriblement lucide… À lire !

Un passage : "C’était hier. Je jouais aux billes. Et puis… je courais. Après un ballon. Après les ennuis. Après les copains, à « Chat » ou à la « Déli-Délo ». Après des notes qui sonnaient faux. Après un but. Après le flouse. Après les filles ? Non ! Après, une fille. Cette fille. Celle pour laquelle on use des semelles, des méninges et ses draps le soir.
Aimer. Il en a fallu, des sages à la barbe grisonnante pour donner corps à ce mot ; et dire qu’il suffit d’une rencontre pour en piger le sens…"


400 pages
16 €

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