Le ciel est à nous, Luke Allnutt

Rob Coates vit en Cornouailles et partage son existence solitaire entre l'alcool et les aventures d'un soir. La brume ne se lève que lors de ses promenades aux airs de pèlerinages : Rob retourne sur les lieux où il a emmené son jeune fils Jack. Il prend alors des photos panoramiques qu'il poste sur son site, baptisé " Le ciel est à nous ". Derrière ces rares moments de grâce se dévoile, par instantanés, ce que cache la détresse de Rob : l'amour avec Anna, son ex-femme, la réussite professionnelle, un fils chéri, leur complicité partagée. Et puis le drame, et un champ de ruines. 
Rob fait de son mieux pour se détruire à petit feu, mais une découverte va le forcer à se remettre en question. Il lui faudra revenir aux sources de sa peine et projeter une lumière nouvelle sur son histoire. Au-delà du chagrin et de la culpabilité, pourra-t-il trouver la paix et se réconcilier avec le monde ?





Je remercie les éditions Cherche-Midi pour ce bel envoi. 

J’avoue qu’en ouvrant ce livre je ne m’attendais pas à une histoire aussi sombre et triste : j’y suis allée un peu à l’aveuglette et j’en ai pris plein la tête. A vrai dire on est tout de suite immergé dans l’action : on découvre Rob, alcoolique et misérable, qui noie son chagrin dans des pubs ou auprès des filles de passage. Progressivement, au fil de la narration, on comprend pourquoi et comment il en est arrivé là : la descente aux enfers fait peur à voir et paraît si improbable !

Je vous laisse le soin de découvrir quel genre de malheur Rob a enduré mais clairement on est pas sur une lecture légère et divertissante. Le coup de force de l’auteur tient d’ailleurs au fait qu’on ne tombe pas pour autant dans le pathos, à aucun moment l’auteur ne nous fait perdre de vue qu’au bout du tunnel la lumière existe. C’est ça que j’ai adoré avec ce livre : malgré les épreuves, malgré l’horreur de la vie, l’auteur donne à voir la beauté qui subsiste dans le monde. 
C’est un livre finalement très positif malgré son réalisme et la dureté de sa justesse.

C’est un livre qui fait mal, un livre romantique aussi, un livre magnifique surtout. Je ne vous conseille simplement pas de le lire en été  : ce n’est pas vraiment LA lecture estivale parfaite !

En bref, un très beau roman émouvant au possible mais jamais pathétique, parfois cruel mais toujours plein d’une vérité essentielle. 

Un passage : "Ah, les mères sur Facebook. Cette façon de parler comme si elles avaient inventé la maternité, inventé l'utérus, ce besoin prétentieux de se distinguer de leur propre mère parce qu'elles bouffent du quinoa, se font des tresses branchées et remplissent leurs Pinterest d'idées de loisirs créatifs pour gamins récalcitrants."

448 pages
21 €

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